Adrien Cornaggia

Adrien Cornaggia

Adrien Cornaggia – Panlune

Adrien Cornaggia
Naquit (ça on en est sûr)
Entre les pattes de volailles mortes le chien Copain les cagouilles dans les seaux
L’école primaire à tomber sous les yeux d’Hélène et de l’écrire
Les mains sordides d’Elodie le préau comme refuge des sentiments tus
(Et de les écrire tambien)
La voix d’ogre de monsieur Tracard
Des poèmes écrits contemplatifs dans des carnets
Au petit bourg de la « rivière profonde » (dixit les patoisants)
24
Périgord pourpre et l’Egypte et le temps passé dans la chambre
Idéogrammes et métonymies puis les ongles mangés
Adrien Cornaggia aime les vieilles choses les antiques les reliques
C’est un jeune tantinet angoissé
Puis
Lycée des lettres (persanes, latines, hellènes) catholique et moribond
Prépa des lettres (colles, ex-votibus, Fleur de pays) l’écriture situe
Faculté des lettres (Bananapoil, conquêtes sentimentales, alcools) déboires de l’accastillage
Et
Conservatoire de Bordeaux en théâtre
Que c’est beau ! la Garonne vue du fond de l’encre
Il joue mais écrit avec plus de verve et d’amour
Et
L’ENSATT/Lyon
L’école nationale supérieure des arts et techniques du théâtre
Avec majuscules et appendices ravageurs
Pompes élyséennes les amitiés de circonstances qu’on écrase sitôt le nid lointain
Flamboiement grégaire des jeudi soirs
Les écritures s’y suent dans un coin insu du bâtiment flambeur
Vies héroïques des citoyens de Daju-Dagend un essai d’auto-mise en scène (mais ce narcissisme ne me vint pas)
Baïnes avec Maxime Mansion
(Reprise au TNP cette année ce mars)
Saussignac et la mémoire du canard
(Lue aux Actuelles du Taps à Strasbourg cette année ce mars)
Et la sortie de l’école
Pelotes de foin filant filant
Jobs à perte et des écrits libérés
Mardi poèmes dramatiques
Les Oranges pièce du quotidien
Et les reprises (cf supra)
Et
Les mites dans les smarties dont on arrache les ailes
Les pleurs calfeutrés
« Y arriverai-je y arriverai-je ? »
La vie de l’écrivain devant moi silencieuse blanche comme une chaux étale
Des ateliers d’écriture à Bordeaux à ceux plus frustes d’un collège lyonnais
(Où il faut dire on lui donne du « monsieur le pion » mais quoi) il n’y a qu’un pas
Puis Elle (chut)
Adrien Cornaggia est aussi le compagnon du Théâtre Exalté
Dont il pensa les dramaturgies de Nina c’est autre chose (M.Vinaver)
Et Lune jaune, la ballade de Leila et Lee (D.Greig)
Pour qui il écrit en ce moment (si si) Panlune
(« Que c’est pas que pour les enfants » dirait-il)
Départ de pièce qu’il aura plaisir à entendre et débattre
Ce mai dans la belle Montpellier

Panlune
L’Antiguo décide, un jour qu’on lui refuse à nouveau un emploi sous le prétexte de sa moindre force de travail, de se rendre de Sao Paulo à Manaus, au cœur de la forêt tropicale, afin de faire entendre sa colère. D’autres vont le suivre : l’excentrique Juscelina, une vieille femme de son âge; Manuel Cabral, un célèbre praticien de la lucha libre, Melila, la petite-fille de l’Antiguo et Cruzo, son adolescent d’interprète.

C’est une épopée écologique et humaniste qui commence alors, dans le Brésil d’aujourd’hui où se marient fantasmagories originelles et modernité carnassière.