Alexandre Pastor

374728_2587095314034_1154096173_3030004_1804146033_nAlexandre Pastor – Les chiens sauvages

Tel un cordonnier mal chaussé, écrire cette biographie me donne bien du fil à retordre !

Mais il faut tout de même dévoiler quelques traits d’une vie peu remplie. Alors allons-y gaiement, main dans la main et bien en rang retracer le bref chemin que j’ai parcouru. On commence en 1992 lors de ma naissance, qui aurait pu être une bonne blague si je n’avais pas attendu le deux avril pour la faire. La suite se compose d’une scolarité banale, ponctuée de bêtises et de bonbons, de mauvaises notes et de sourires, jusqu’en 2008 lorsque je fais connaissance pour la toute première fois avec le théâtre. Après des salutations conventionnelles, ça devient les papillons dans l’estomac et les mains moites, c’est décidé, le théâtre et moi, on souhaite faire notre vie ensemble (bien que je ne connaisse pas les sentiments du théâtre envers ma personne). C’est donc heureux et inconscient qu’en 2010 je m’inscris en Licence d’Arts du spectacle à Grenoble. En 2012, l’écriture commence à me titiller les doigts, et c’est en cours, pour une réécriture d’Hamlet, que je fais mes premières preuves. Et là, BAM, foudroiement de l’esprit, tout grillé l’Alex, l’écriture devient une évidence. S’ensuit des essais, mais aussi des ratés, j’écris mal, c’est long, c’est nul, blablabla ; jusqu’à aujourd’hui, alors que je suis en Master, avec Les Chiens sauvages, mon premier texte (ou en tout cas le premier qui ressemble à un texte dramatique).

Les chiens sauvages

Les Chiens sauvages, qu’est-ce que c’est ?

C’est un couple lambda, c’est une maison qui dépérit, c’est des dingos qui l’envahissent. L’infaisable, l’impensable se dressent en une montagne rouge qu’il faut franchir, parce qu’au pied de celle-ci s’établit la meute des chiens sauvages, ceux qui parlent, ceux qui hurlent, qui mordent et qui tuent. Passer au-delà, c’est facile à dire avec des mots, dans des chansons ou des prières, mais affalés dans le canapé, Alice et Michael n’ont que des fourmillements dans les jambes et l’envie de vomir. Alors ils parlent de mort et de vie, du passé et du futur, d’eux, mais surtout d’elle, Azaria, une histoire qui dure trente ans. Entre 1980 et 2012, on a le temps de s’entretuer à coup de crocs, à coup de phrases cassées, à coup de « je t’aime » et de « tout ira » et devenir soi-même des monstres, des sorcières, des chiens sauvages.