Esteban – Une histoire à chier
Sylvain S, dit ESTEBAN, dit Silvano…
Est-ce si compliqué que cela ?
D’abord il y a eu Sylvain, puis est venu Esteban, et enfin Silvano.
Les trois vont bien, merci.
Esteban, quand le goût de l’aventure se fait sentir ; Silvano, quand l’envie de chanter en italien devient irrésistible ; Sylvain, pour les impôts.
Mais duquel parlons-nous?
Les trois font bon ménage, mais qui lave plus blanc que l’autre ? Qui a autorité sur qui ? Honneur au plus ancien ? Ils cultivent cependant tous le paradoxe…
Sylvain est né en région parisienne mais a grandi dans le Sud de la France, à Avignon.
Esteban est né au Chili mais a vécu en Espagne, à Madrid.
Silvano ne cesse de renaître et renaître et renaître, à chaque retour et retour et retour vers l’Italie, ici à Rome, là à Gênes, là-bas à Venise (berceau familial)…
Par la suite, Sylvain s’est installé pour un temps certain à Paris ; Esteban lui a emboîté le pas et y a composé la musique pour une comédie musicale de copines (latin lover !) : Les Baigneuses par la Cie Lez’Armuses.
C’est là aussi – à Montreuil plus exactement – que Silvano a commencé a chanter dans un chœur de chants traditionnels italiens, il Coro dell’Emigrazione Italiana, patronné par la célèbre Giovanna Marini.
Parfois ils partent ensemble en virée en Allemagne. On en a fini avec les deux Allemagnes, mais pas avec nos trois lurons, car :
– si c’est l’Est (Berlin) : alors Esteban mène la barque (mène la galère, surtout…). Mais elle arrive plutôt bien à voguer, finalement, cette barque, puisque de cette galère berlinoise est né un premier roman qui a failli être publié (aux éditions L’Harmattan.) Sauf que Sylvain n’a pas voulu signer et Silvano n’était pas encore arrivé. Fallait être raccord.
– si c’est l’Ouest (Cologne) : alors Sylvain s’en charge (ou plutôt on charge ce pauvre Sylvain)… Les impôts… Toujours… (et aussi quelques Instituts Français où il s’occupe de faire passer des examens dans sa langue… Non, rien de médical là-dedans ! Des épreuves de français, quoi…)
Dernièrement, ils ont aussi visité le Portugal.
À Madrid (ça c’est en Espagne!), Esteban avait rencontré un auteur de théâtre brésilien, Raul de Orofino, dont Sylvain avait traduit le travail du portugais vers le français (alors qu’aucun des trois ne parlait un mot de « tuga » jusque là.)
Il s’était même chargé de le faire jouer pour la première fois en français à l’Alliance Française.
C’était en juin 2013.
Après quoi se sont-ils mis d’accord pour faire un grand voyage en terre lusophone, histoire d’approfondir leurs connaissances de cette nouvelle langue à leur arc (et de traquer l’histoire, armés donc de cette nouvelle langue à leur arc).
Oui, à eux trois, ils comptent pas moins de sept langues : français, espagnol, italien (ça, d’accord) mais aussi portugais, allemand, anglais, voire même hollandais (een beetje…).
Pratique pour étendre son territoire !
Après tout, arguent-ils, nous sommes en Europe, non ? Nous SOMMES l’Europe, non ?
Ils sont peut-être les seuls à le croire…
Quelques mots-clés pour finir :
Internationalisme, multiculturalisme, plurilinguisme ; sens du romanesque, sens du drame ; repousser les frontières, les limites, l’horizon… Mais pour ce qui nous concerne ici, retour à une petite ville dans une petite entreprise où d’un petit employé narrer la petite histoire, dans un petit format :
Une histoire à chier, rien que pour vous…
Une histoire à chier
À notre époque, en temps de crise, Rodrigo est un petit employé lambda et insignifiant qui travaille depuis des années dans un call center comme télévendeur, métier d’avenir, en Espagne, à Madrid, dans le quartier de Chamartín. D’apparence fade et terne, il est méprisé par ses chefs et raillé par ses collègues. Mais en secret, Rodrigo cultive une fascination pour l’acte de déféquer et l’aérophagie, et trouve dans les toilettes un refuge contre le monde extérieur. Pourtant, un jour, ce monde le rattrape: de manière assez perverse, Rodrigo apprend qu’il est licencié. C’est un véritable choc pour lui. Mais qui lui permet, dans le même temps, de se découvrir un pouvoir surnaturel: Rodrigo a le pouvoir de faire chier… littéralement. Dès lors, Rodrigo n’aura de cesse de se venger de ceux qui l’ont trahi.