J’ai toujours eu peur, toujours été saisi d’effroi à la moindre rencontre, au moindre sentiment. Au cœur de la foule ou dans la solitude, curieuse et sévère, j’ai toujours avancé tremblante dans les ténèbres.
Et quand j’ai fait mes premiers pas dans les écoles d’acteurs, j’ai été vorace de connaissances et de rencontres, et j’ai rassemblé pas à pas mes désirs, mes compétences et quelques camarades pour être mieux armée et braver ma terreur.
Le temps passe, mes armes s’aiguisent, mon espérance grandit, mais la peur n’a pas disparu, la peur n’a jamais cessée de bouillir.
Il faut l’écrire.
Les petites filles