Lauren Hartley

Lauren HARTELY

Lauren Hartley est une jeune actrice et auteure ayant grandi à Montréal et fait ses études en jeu au Conservatoire d’art dramatique de Québec.

Née à Toronto d’un père canadien-anglais et d’une mère rouennaise, elle grandit tant en français qu’en anglais, à un point tel qu’elle ne se rend bientôt plus compte de la langue qu’elle utilise lorsqu’elle ouvre la bouche. C’est d’ailleurs par ce décor généalogique qu’elle croit demeurer intègre dans ses écrits : en laissant libre cours à ce souffle franglais qui lui sort naturellement du ventre.

Passionnée depuis toujours par les arts et la littérature, elle tente par divers médiums de créer des personnages complexes et souvent contradictoires – car ce sont eux, selon elle, qui sont les plus beaux.

Grande guru du mouvement « jecommencedouzetextesenmêmetemps », Lauren a mille et un projets en chantier et ose espérer qu’elle pourra elle- même être des vôtres, un beau jour, pour assister à une étape charnière de travail comme celle qu’est Texte en Cours.

Pour cette fois, elle pensera très fort à vous, chez elle au Québec, alors que vous porterez sur scène ses mots.

Quelques faits inusités à propos de Lauren? Elle boirait du champagne 24/7, elle trouve très réconfortant de s’endormir sur un divan et malgré son absence de talent, elle jure qu’elle a une âme de danseuse hip-hop.

Et voilà, c’est bon – maintenant, on se connaît

 

RAMSES 3000

MARDI 2 MAI 2017 – 19H15 – BRASSERIE LE DÔME

Six personnages se trouvent dans le Fondufond.
C’est comme ça que « l’après » s’appelle.
L’enfer aux allures de 5 à 7 entre… amis?
Naomi. Emma. Dominic. Antoine. Flora. Ryan.
Drinks à la main.
Brouhaha.

Ces six-là se racontent.
Comme des condamnés qui errent dans le couloir de la mort, en attendant qu’une réelle fin vienne – si elle vient…–, ils réfléchissent à ce qui les a menés là.

Quelque part entre la tirade, le dialogue et les monologues entrecroisés, Ramsès 3000 nous questionne sur les choix que l’on fait et sur la notion concrète de conséquence : si la mort ne nous apporte pas la paix, que nous reste-t-il?

Bienvenue au purgatoire.

 

Note d’Autrice

Quand est-ce qu’on dit, dans la vie, qu’on s’est sentis « profondément vivants »? Quand est-ce qu’on justifie le comportement de quelqu’un en disant que c’était, malgré tout, « profondément humain »?
Quand le tout s’est fait dans l’excès.
On dit qu’on s’est sentis vivants quand on a vécu des émotions intenses, rares, interdites.
On dit que quelqu’un a réagi humainement quand son cœur lui a dicté d’être exceptionnellement bon, ou alors tristement mauvais.
Bien que le compromis soit noble, je n’ai pas l’impression que c’est là que se cache notre identité propre. Elle se cache dans nos explosions. Dans nos débordements. Elle se cache dans ce qui nous fait réagir pour vrai. De façon parfois déraisonnable.

Tous mes personnages, d’une façon ou d’une autre, agissent ou ont agi dans l’excès. Plusieurs sont là où ils sont à cause de ces excès. Ce n’est pas pour rien. C’est là qu’ils ont cherché des réponses à leurs questions, et ils n’ont pas toujours reçu celles qu’ils croyaient recevoir.

J’ai installé l’action dans l’après-vie, parce que ce lieu auquel certains aspirent est souvent synonyme d’espoir, de soulagement. Certains seront motivés toute leur vie par le fait que la fin n’est pas une vraie fin, et que là-bas, dans ce « après », la souffrance n’existe plus.
Et si on admettait que cette souffrance existe encore, là-bas?
Voudrait-on tant y accéder?

Je vous dirai ceci : j’écris pour défendre notre propre condition. Je veux nous donner le droit d’en rire et de nous reconnaître dans les pensées, les agissements des autres. Nous donner le droit de ne pas nous sentir seuls dans nos égoïsmes les plus tordus, dans nos désirs de reconnaissance, dans notre dureté envers nous-même, dans nos langues de vipères et dans nos éclats d’amour. Tout en sachant très bien qu’on s’en permettrait sans doute encore plus, si les conséquences n’existaient pas.