Edouard Bonnet – Vodka, vin, whisky, bière – La transformation – Ivre –
Edouard Bonnet n’est pas très malin.
Au lieu de faire des études qui auraient pu le mener à un job honorable et bien payé, il a choisi le théâtre. « Les ennuis commencent pour ses parents » diront les voisins et ils ne croiront pas si bien dire, puisque après les planches sont venus dans le désordre, la photographie, la vidéo, la cuisine, les femmes, l’écriture, le vin et les femmes.
Conséquence de ces choix calamiteux, la cirrhose, la syphilis et la pauvreté se profilèrent au prochain carrefour, et c’est ainsi qu’Edouard fit choix de continuer le théâtre, la photographie, la vidéo, la cuisine, les femmes, l’écriture, le vin et les femmes mais avec modération.
Conséquence de sa modération, Edouard devint médiocre en tout, et c’est pourquoi il fit choix de persévérer dans le théâtre, le photographie, la vidéo, la cuisine, les femmes, l’écriture, le vin et les femmes mais de manière déraisonnable et excessive.
Pour l’instant, il tient encore sur ses deux jambes et n’a perdu aucun rein. Il est entouré d’amis fidèles, d’une famille précieuse et des femmes perdues et retrouvées.
Il aimerait faire plus, mais il sait que cela ne sera jamais assez.
Il aimerait en savoir plus, mais il a appris à se contenter de ce qu’il avait.
Edouard Bonnet n’est pas très malin, peut-être, mais il n’en a rien à cirer.